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Nouveau record d'embouteillages sur les routes nationales ...

La plus importante voie de transport traitée en parent pauvre.

Les routes nationales constituent l’épine dorsale de la circulation en Suisse. Il est d’autant plus inquiétant de voir l’évolution des heures d’embouteillage, qui ont atteint un nouveau triste record en 2016 avec 24 066 heures. Le rapport relatif au trafic sur les routes nationales de l’Office fédéral des routes (OFROU) révèle également que les bouchons ont connu une augmentation plus nette que les prestations kilométriques. Il est dès lors urgent de prendre des mesures efficaces avant que la circulation sur les routes nationales soit définitivement paralysée.

L’année dernière, le nombre d’heures d’embouteillage sur les routes nationales a augmenté de 5,1 % par rapport à 2015, écrit l’OFROU dans un communiqué de presse. En même temps, l’ensemble des prestations de transport sur les routes les plus importantes ont seulement connu une hausse de 2,4 %. Le Président d’auto-suisse, François Launaz, commente le nouveau rapport sur le trafic dans les termes suivants: «Ce signe est révélateur; nous nous approchons de la limite de capacité de notre réseau routier principal. Nous nous trouvons au bord de l’effondrement.» Bien que les routes nationales ne représentent qu’environ 2,5 % de l’ensemble du réseau routier, quelque 41,6 % de la totalité de la circulation et 69,1 % du transport de marchandises ont eu lieu sur les routes nationales en 2015. «La Suisse ne peut pas fonctionner sans un réseau de routes nationales performant», poursuit Launaz. Et à cela s’ajoutent encore les embouteillages également croissant mais non mesurés dans les agglomérations.

En vue de préparer le réseau routier suisse aux futurs défis, nous devons d’urgence prendre des mesures efficaces. Un problème fondamental réside notamment dans l’aménagement lent de l’infrastructure, commente Launaz: «Nous avons besoin de procédures d’autorisation plus rapides pour les grands projets. Il n’est pas admissible que chaque aménagement dure 20 à 30 ans même si sa nécessité est indéniable.» auto-suisse propose en outre la préparation de la Suisse à la technologie de l’avenir, afin de garantir le flux du trafic sur les axes principaux. «La conduite automatisée permet de réduire l’écart entre les véhicules à 0,1 seconde, tandis que cette distance est aujourd’hui dix à vingt fois plus longue. Si nous rapprochons les véhicules à l’aide de l’informatique, nous pouvons également augmenter la vitesse et donc faire passer plus de voitures», explique Launaz. auto-suisse coopérera avec tous les acteurs impliqués pour permettre l’utilisation optimale à l’avenir des avantages qu’offre la conduite automatisée.

auto-suisse espère en outre obtenir des soulagements à court terme grâce à l’utilisation des bandes d’arrêt d’urgence comme voie supplémentaire. L’OFROU envisage de libérer cette année encore un nouveau tronçon entre Pratteln et l’échangeur d’Augst (autoroute A3). «Nous sommes ravis de voir que l’Office fédéral des routes fasse avancer ces projets, et il en va de même pour les aménagements visant à éliminer les goulots d’étranglement tels que sur le Nordring de Zurich», se réjouit François Launaz. Toutefois, ces mesures ne pourront probablement qu’atténuer l’augmentation des heures d’embouteillage sans pouvoir les éviter. Un nouveau record pour l’année en cours sera, selon toute apparence, inéluctable.

 

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